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ingouvernable

ingouvernable
Le texte à pirater.
Le zine à brûler.

mais il nous reste encore le cosmos j’ai bu le napalm miskine l’ordalie rien à remuer de la très cramée carcasse de l’archange pour elle me suis arraché le foie la foi pour relire redire revivre notre tout petit destin de crevures des liquid modernities remembrance de mon corps ma vie démembrée d’ombres et de barricades choufe l’okhrana rasée redskin versus white dwarf et dawa des brunes avec la petite bourgeoisie planétaire qui se masturbe à l’ombre des réseaux qui dit la belle éthique et nous regarde de biais en prenant parole pour nous l’africaine des embarcations renversées alors que nous renaissons sans cesse dans la terre sèche de leur gold périphérie des sous-préfectures la classe collaboratrice jusqu’à la moelle qui va toujours avec le vent et la pestilence mais qui nous dit à nous la chair vrillée la solidarité comme elle se doit d’être mais loin des autres loin de nous-mêmes classe des cliques qui s’emploie à oublier l’emploi au black de l’ouvrière la renoi qui s’intersectionne les veines à faire des ménages dans leur small claque cloaque quatre pièces pour quat’sous d’Ostkapital la bien soumise qui vient d’Afrique-de-l’ouest-sans-pays-le-désert-où-le-vice-parle-mal-le-français et devant les discours des engagés du discours les enragés du divan qui parlent bien la langue du colon n’en ont rien de rien à se foutre dans le côlon si ce n’est leur kif-kif de la morale malgré leur mors-late-capitalism enfilé par pastel dissociation cognitive aux miroirs les alouettes qui volettent dans leur rectum on crève sous les tentes au pied de leurs immeubles comme on crève à l’usine de ces mauvais êtres qui ont le mauvais goût d’être et d’être pauvres et laids et vulgaires et sales puisque d’abord pauvres ces êtres sont le non-être aussi sales que la crasse qui perle à leur grasse gencive carrefour des fast-foods là où se refilent les idées born again de régime macrobiotique la macroéconomie du fist fuck ne prend pas malgré la rancœur des trahisons sociales elle va à l’abstention elle va au vote des extrêmes pour se suicider et suicider avec le beau monde des belles leçons et la stratégie de retourner les uns puis les autres les uns contre les autres pour assurer fluidité du marché de l’emploi stock-options d’invisible crédits carbone des vertus le savoir-vivre avec son vivre-ensemble du laissez-faire et des manifs sur boulevards bourgeois pour porter à la boutonnière l’indignation loin des tiéquars de la bavure mais l’antiracisme palabre et parle raciste de race sans la dire par l’irradiation de l’universalisme blanc et la place la flétrissure sur la misère pour faire cache-misère macache la lutte des classes il faut l’antiracisme sans la révolution pour que les bourges conservent leurs privilèges de bourg et qu’ils continuent à nous bourrer le mou nous qui hurlons la révolution et la révolution trahie on veut la moula et l’universalisme sombre mais au pas camarade le parti socialiste est le schmitt ami des schmitts l’ouvrière la renoi elle s’en fout la sans-pays des sans-papiers sous sa peau qui pèle d’ammoniac à la peule travailleuse à la pelle traverse la route parce que ça se trouve à la traversée même sans les chics les chicots le taf la croix la voix l’indépendance du labour in free market pour la meuf qui n’a pas de nom-madame-ceci mais s’appelle comme clebs des prénoms complexes les boniches de miss thatcher qui s’en ressouviennent avec émoi de leur surmoi de néocons des cryptes les colonies ça existe encore tout au dedans des arrogances timides mais ne surtout pas dire que le néolibéralisme prépare le terrain du néofascisme il faut le marché et le travail en marche le travail le soir les bureaux la journée l’appart pour ne jamais la croiser la croisade l’ouvrière la renoi lui dire le bonjour le bonsoir avec son prénom-clebs-sans-famille et quelques flat fees à se dérater la rate sans même l’entrevoir l’ouvrière la renoi d’égalité en bonne realpolitik notre bonne citoyenne loin les blancheurs d’œil double les non-arrachés l’entre-soi qui papote entre babtous de l’écologie des faubourgs sur qui sur quoi on s’égaye et s’aiguisent condés et condescendances mais sans répit et récépissés se taire dans son derme et faire ménage faire trottoir faire silence mais sans terre d’absolu ô pogo des cervelles crevées tu fumes ta peur devant le fourgon la garde à vue la couleur verte de nos mains wallah j’ai creusé mes cernes comme on creuse une fosse commune fight the power slogan sur t-shirt mais jamais les k-ways noirs confondus aux légions de l’obscur la très chère foule charognarde que j’aime d’amour black et de bloc-cagoules jusqu’à ce qui nous scarifie de sacrifices sous lacrymos-fachos que soient louées nos très sales et très fluides manières de tapin entre les mauvaises gens et les mauvais genres nous de l’éclat et de l’éclat du mortier jamais de la lumière la seule balle traçante promise de plomb ou de caoutchouc désencerclement pour l’inconscience nôtre d’abord le latex de nos ancêtres puis le métal des leurs ou les mains arrachées ou la manif borgne de séquelle en séquelle toujours payée par leurs impôts de petites payes et de petites collaborations par nous et pour nous les frais de police avec nos bombes à sous-munitions à sous-avenir à sous-traitance qu’une sœur qu’un frère fabrique avec la matière la brute qui se puise dans les enfers des conflits où ces mêmes bombes dessinent l’orthogonal et la récursion élégante de la globalization sous-projectile que l’on garde longtemps sous notre sous-peau d’identité trouble pour nous suppôts des troubles et nous baisons tendrement l’esprit du shrapnel cheh les anges tombent encore du ciel avec des guns et des promesses nous quoi la fraternité j’ai pas voté j’ai vomi j’ai déposé une pierre sur le cénotaphe fais des fake news avec des intelligences ennemies que leur vote vrai soit vrai ma gueule nous sommes ingouvernables nous de l’abstention généralisée sans papiers que nous reste-t-il pour bourrer les urnes l’origine sous-citoyenne sous-foulard de la médi-ter-ter l’absente la noyée quoi mon œil-de-cocarde ma bâtarde d’âme qui te toise en traverse de voile se dévoile en passion de meuf-à-meuf la loose est lesbienne d’une condamnation l’autre en loucedé mes yeux pers jusqu’au virus qui n’a pas plus de dents que le turfu des avenirs bruns you’re gay bitch mais fais belek j’ai vomi quand même ma nuit il est minuit devant le néant et je creuse encore je ne cesse d’entendre le cri du keuf ou du mort la bleusaille qui s’entraîne sur mon corps elle va à la haine s’engorge du rire et du sang qui goutte auprès du tonfa et dégorge mon scalp arraché ô mais mon rire mon sang encore plus sourd que mes limbes puisqu’il ne nous reste qu’un globe l’œil souterrain sans paupière pour lui seul il nous faut des mines personnelles des missiles ter-ter des grenades à ingestion lente des estomacs doubles même si la mort des vaches ne dit plus rien à personne c’est l’esprit qui y repassera le premier avec les pelotons d’intérieur des crânes avant les camps et les canicules les déplacés du climat nos exécutions sans souvenirs les médias à leurs bêlements n’en diront rien mais ils diront bellement la haine flicarde de notre spectre en toutes les places de grève le ruisseau d’ocre et de vermeil et la grève la générale la brisée un seul mot d’ordre sois déter et déterre des fissures le rêve-la-révolte pour l’étrangère qui sommeille en toi avant que la société ne te fiche la hess et une balle la dernière par surcroît l’espace et les étoiles pour la cramer la sociale société mais souviens-toi avant que tu t’épargnes et que tu votes et que tu consommes consumes conspires contre le songe n’épargne pas ta langue la pute la civilisation suivra peut-être



L’image originelle, de la manifestation No Expo à Milan en 2015, est de FEDRA Studio. L’image dérivée est de AAA. L’image du monde est une dérive du monde lui-même. Brûlons l’image, puis le monde.