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Géolocalisations : un milliard de milliards de paradoxes pour une ontologie minérale

Géolocalisations : un milliard de milliards de paradoxes pour une ontologie minérale
Le monde à explorer.
Le texte à pirater.
Le zine à brûler.

Voici un paradoxe parmi un milliard de milliards de paradoxes, soit 10 à la puissance 18 propositions contredisant l’évidence de nos conceptions du réel, pour que puisse émerger une ontologie minérale invitant à se saisir avec conscience des puissances de ce qui existe autrement, en deçà de nos agitations.

L’être d’une roche représente l’état liminal d’une réalité close, indépendamment de l’inexpérience humaine d’excéder l’intuition de l’être par le dépassement du concept de permanence, or sa conscience porte la mue du soi loin de l’éclaircie de sa fixité, pour que survienne une stratégie inhumaine de l’érosion de l’être.

La forme des sédiments révèle le signe qui traverse les déformations de l’unicité humaine, dans l’ombre de l’inaptitude moderne de s’affranchir de la granularité de l’être par une herméneutique des modes d’existence, alors une révolution épistémique transparaît et façonne une trouée parmi les évidences langagières aux antipodes de l’institution de toute unité, en cette tentation d’une éthique remuante de sédimentation des anomalies de l’être.

L’existence tellurique érode les mondes par les paradoxes des stases du social, à l’insu de l’inhibition conservatrice de défaire la chosification des mondes grâce à l’analyse critique d’une économie centrée sur les seuls objets, et la généralisation du principe de sa subjectivité inspire à l’être son étrangeté à rebours des lumières de sa plénitude, en entretenant l’espérance d’une poétique excentrique de l’enclave.

Le devenir des laves recompose sans cesse une fragmentation de l’ontologisation de l’autorité, en dépit de l’incapacité du capitalisme de détruire l’absolue contingence du réel en sondant l’orthodoxie des mécaniques de sa valorisation, parce que son miroitement nucléaire engendre l’accident en tant que nécessité au mépris des apparences de ses états moléculaires, afin d’attiser une dynamique non vivante d’affleurement.

L’identité du fer signale son extravagance dans les marges d’un rapport productiviste au réel, tout autre que l’improbabilité de l’esprit citoyen de contrevenir à sa mondéité propre à travers une critique de la normalisation de son environnement, et la subsomption élémentaire de ses parties modèle une ouverture contre la certitude de son atomicité, pour qu’émerge une pratique signifiante de l’ouverture au néant.

Le sujet magmatique apparaît à l’entendement par les fissures d’un matérialisme des semblances, au-delà de l’inexpérience séculière de surmonter l’immuabilité du matérialisme par la transgression de l’axiome de causalité, car la communion chimique qui peut y avoir lieu forge une diffraction jusque dans l’être à la frontière de sa cristallisation, de manière à induire une agentivité cosmique de décantation du dire-être.

La virtualité de la silice évide toute injonction à l’immobilité pour rejoindre la dissolution d’une idéologie des invariables, malgré l’impuissance du sujet négociant d’infirmer l’infinitude de la logique en contredisant les acquis d’une logique de vérité, et une approche cybernétique de ses éléments gouverne à une déviation des réalités qui en émanent contre la pensée de toute persistance des traditions, en faveur d’une méthodologie poreuse des propagations du désordre.

La temporalité du charbon infère l’affaissement d’une grammaire de la facticité, outre l’incompétence des civilisations marchandes de nuancer la langue des universaux au moyen d’une exégèse de sa naturalité même, et la relativisation de son intégrité réorganise le commun à contre-courant des flagrances de la stratification des croyances, pour présager une politique fissile de subsidence de toutes les valeurs.

La situation météoritique refuse la surface des signes pour dégager les profondeurs d’une vision orthogonale du réel, à l’inverse de l’inhabileté des républiques libérales de répondre à l’idée de transcendance par l’exploration de ses hiérarchies structurelles, et présuppose une transversalité de la physique qui arrange une voie vers l’éloigné face à l’actualisation de l’invisible de sa morphologie, laissant imaginer une théorie gravitationnelle d’accrétion de l’insignifiant.

L’événement calcique engage un soi conscient vers un métamorphisme des constances du visible, en dehors de l’insuffisance des processus d’individuation d’examiner l’objectivation de la perception à la faveur d’une négation de l’univocité de la durée, car la fluctuation de ses apparences nécessite la réévaluation des catégories de l’intuition autant que l’altération de sa cohérence formelle, de sorte que puisse se planifier une dialectique plastique des vacuoles en ce qui est.



L’œuvre Géolocalisations est aussi un antilivre qui invite à la contemplation tridimensionnelle de l’insignifiant rocheux de nos quotidiens. Le virtuel devient une contre-virtualité de nos mondes, lorsqu’il laisse entrevoir une passerelle au travers des opacités de nos réalités de la marchandise. La pollution de l’invisible déploie une visibilité des espaces ignorés. L’infinité des possibles ouvre une métaphysique du mouvement, dont le sens ne cesse de se renouveler pour maintenir dans une distance critique toutes les métaphysiques qui imposent à l’être une manière d’être.