Thèses sur Feuerbach
Le principal défaut de tout matérialisme jusqu’à présent (y compris celui de Feuerbach) est que la chose, l’effectivité, la sensibilité, n’est saisie que sous la forme de l’objet ou de l’intuition ; mais non pas en tant qu’activité humaine sensible, non pas en tant que pratique ; non pas subjectivement. C’est pourquoi le côté actif fut développé de manière abstraite, au contraire du matérialisme, par l’idéalisme — qui naturellement ne connaît pas l’activité effective, sensible comme telle. Feuerbach veut des objets sensibles — effectivement distincts des objets de la pensée : mais il ne saisit pas l’activité humaine elle-même en tant qu’activité concrète. […]