Apories vénitiennes (deux)
Dans la cabine de l’Airbus me conduisant à l’aéroport San Marco de Venise, j’ai lu un auteur qui se targuait de distinguer entre curiosité féconde et curiosité oisive. Le ton péremptoire de sa démonstration avait piqué mes nerfs à vif. Chevalier servant de la vérité, il louait cette soif qui, selon lui, ne se pouvait étancher qu’à grandes rasades de savoir, tout en méprisant ouvertement la flânerie contemplative et la promenade étonnée. Pourquoi opposer l’une à l’autre ? et pourquoi hiérarchiser les termes de cette opposition ? […]