Sans titre
en feuilletant l’herbier d’Anaïs Tondeur, Tchernobyl herbarium, composé de radiogrammes de plantes cueillies à l’intérieur de la zone d’exclusion de la centrale — ces images très troublantes parce qu’elles ne sont pas des photographies, mais comme du temps de Nicéphore Niépce, des images de contact, agissant dans le cas présent par l’action des isotopes radioactifs assimilés au sein de la plante qui, par la force des événements, a absorbé et restitue visiblement (cela fait sens) le contaminant radioactif déposé dans le sol, faisant voir par sa propre lumière interne le devenir de la catastrophe. […]